Copie d’exploitation : c’est une copie du film original qui est louée aux cinémas. Chaque film possède plusieurs copies pour pouvoir être diffusé dans plusieurs salles simultanément.
Court métrage : film d’une durée maximale d’une demi-heure.
Hygrométrie : humidité de l’atmosphère d’une pièce.
Long métrage : film de plus d’une heure.
Marmotte : terme désignant une boîte de transport de bobines de film.
Bienvenue au centre de conservation de la cinémathèque de Toulouse ! Et voilà Fred, un des techniciens film. Bonjour !
Ce centre de conservation est une sorte de grande bibliothèque de films ! La collection comporte 30 000 films qui proviennent de 60 pays différents. Certains de ces films ont plus de 100 ans ! Un vrai voyage dans le temps !
Dans ce bâtiment, sont stockés des longs métrages et des courts métrages, mais aussi 60 000 affiches de cinéma et 550 000 photographies de films.
Ici, des films arrivent tous les jours. Ils proviennent de grands distributeurs (Warner, Fox ou Gaumont), de cinémathèques nationales et internationales, ou même de particuliers.
Un vrai hall de gare, ce sas de transit ! Certains films arrivent pour être classés, d’autres repartent pour être projetés dans une salle de cinéma !
Allez, un peu d’huile de coude ! Le technicien film doit sortir les bobines des marmottes et vérifier qu’elles arrivent en bon état.
C’est qu’elles voyagent nos bobines ! Par avion, en camion et même, parfois, par bateau ! Les pellicules sont fragiles et, pendant le trajet, elles doivent rester bien enroulées sur la bobine.
Un vrai petit cinéma privé, cette salle de visionnage ! Quand un film du stock doit être projeté, les techniciens film établissent son état. Ils se servent de ces tables de visionnage pour l’analyser.
Comme dans un projecteur miniature, ils placent la bobine dans l’appareil et peuvent, ainsi, voir le film grâce à l’écran de contrôle.
Ils commencent par vérifier que les bobines ne sont pas abîmées. Eh oui, les films peuvent être rayés !
Le technicien rédige alors un bulletin de vérification des copies, une sorte de bulletin de santé. Les films sont ainsi classés de 1 à 5. Le 1 correspond à une copie de bonne qualité, le 5 à une copie de mauvaise qualité, qui ne sera pas projetée !
Voici Max, l’autre technicien film de la cinémathèque. Il inspecte une pellicule qui a besoin d’un petit nettoyage.
Pour enlever les traces de Scotch d’un précédent montage, il frotte délicatement la pellicule avec un solvant.
Si cela ne suffit pas, on utilise la machine à essuyer ! Elle peut nettoyer jusqu’à 600 mètres de pellicule.
Notre bobine passe dans un circuit qui comprend trois brosses, qui débarrassent le film des poussières et des traces d’huile échappées des vieux projecteurs.
Un petit tour dans une rampe de séchage et le tour est joué ! Le film est enfin propre !
Attention, maintenant, on attaque les grands travaux ! Pour redonner un coup de jeune à un film ancien ou très abîmé, on le passe dans la machine à relaver.
Ces grandes cuves contiennent des produits chimiques qui vont rajeunir nos images !
Premier geste : amorcer le film.
Ensuite petit bain de gonflage, qui soulève la gélatine de l’image, puis petit bain de fixateur, qui fixe à nouveau l’image et, enfin, bain mouillant, qui lave le film de tous ces produits. Sans oublier l’étape du séchage ! Une vraie cure de Jouvence !
Heu… Vous faites aussi les brushings ?
Salle de stockage ! Tout le monde descend ! C’est ici que les films sont classés et stockés.
Il ne fait pas très chaud, ici ! Pour préserver les bobines de film, on maintient la température de la pièce à 15 °C et à un taux d’hygrométrie de 40 %. Attention, les films doivent aussi dormir dans le noir !
Il faut une sacrée organisation pour gérer une collection de 30 000 films !
Oups ! On dirait qu’il reste un certain nombre de films à trier ! Toute une collection de vieux films en 16 mm ! Allez, courage !
Ouais, ben, comptez pas trop sur moi quand même ! J’suis pas le roi de l’organisation et, en plus, j’ai rendez-vous chez le coiffeur pour un « brush » dans une petite demi-heure !